Dans un rapport spécial publié ce jour, la Cour des comptes européenne révèle, que l'aide à la réhabilitation apportée par l'UE à la suite du tremblement de terre de 2010 en Haïti a été globalement bien planifiée et qu'elle a permis de répondre aux principaux besoins du pays. Toutefois, la mise en oeuvre des programmes n'a pas été suffisamment efficace et l'aide d'urgence, la réhabilitation et le développement n'ont pas été suffisamment liés.
Le 12 juillet 2010, alors qu'Haïti ne s’était pas encore entièrement rétabli des effets des tempêtes de 2008, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,0 sur l'échelle de Richter a frappé la capitale et ses alentours, faisant de nombreuses victimes humaines et provoquant des dégâts considérables. Environ 230 000 personnes ont perdu la vie et quelque 300 000 autres ont été blessées. Le séisme a en outre laissé environ 1,3 million de personnes sans toit à Port-au-Prince, et plus de 500 000 personnes ont fui la zone sinistrée pour se réfugier dans le reste du pays. Les conditions sanitaires déplorables, qui se sont fortement aggravées après le tremblement de terre, ont favorisé l'émergence d'une épidémie de choléra. Les principaux besoins en matière de réhabilitation concernaient le logement et la réhabilitation urbaine, l'eau, l'assainissement et l'hygiène, la santé, la sécurité alimentaire et l'éducation. Malgré le caractère colossal de l'aide financière et de l'effort international, le nombre de personnes qui vivaient toujours sous des tentes à la fin de 2013 est estimé à 210 000.
Selon Hans Gustaf Wessberg, Membre de la Cour responsable du rapport «Dans le cadre des efforts déployés pour soutenir la réhabilitation et fournir rapidement une aide, la Commission européenne et les autres donateurs ont dû relever de lourds défis, l'aide devant être gérée en partenariat avec des autorités nationales chancelantes de manière à encourager l'appropriation et à contribuer à l'émergence d'un gouvernement qui fonctionne. La Commission a recensé les besoins prioritaires en matière de réhabilitation et y a répondu. Elle a également adopté une stratégie de coopération cohérente et réparti les tâches avec les autres donateurs de manière appropriée. La Commission a en outre continué à soutenir le développement socio-économique à long terme du pays. Néanmoins, elle aurait pu et dû assurer une mise en oeuvre plus efficace de l'aide apportée par l'UE sur le terrain».

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Rapport spécial n° 13/2014: L’aide à la réhabilitation apportée par l’UE à la suite du tremblement de terre en Haïti